Rendez-vous sur la route ce matin, la température est clémente et rencontrer les gens à leur demeure ou à leur entreprise, c’est toujours plaisant.
Voilà que j’arrive chez mes clients, on converti la salle à manger en salle de conférence, j’étends et place soigneusement tous les documents pour lesquels j’avais pris une heure à préparer méticuleusement avant ma rencontre, pour éviter de faire cette tâche sans valeur ajoutée, devant les clients.
Nous sommes prêts, Madame nous offre de nous préparer des bons cafés lattés… non mais quel bonheur….. Voilà nous sommes tous à table à jaser et savourer
notre bon latté. Monsieur me raconte son projet et pour bien me faire saisir toutes les dimensions de celui-ci, il ajoute mains et bras pour me démontrer l’ampleur, le dynamisme et l’enthousiasme qu’il a pour celui-ci et voilà… ce qui devait arriver … arriva !
Monsieur ne renverse pas son café, il le propulse pendant son exposé et voilà que tous mes documents flottent sur la table mais ce n’était rien….. Que dire des éclaboussures de café que j’avais au visage et de la moitié de café qui c’est rependu sur ma robe …. Soudainement la vie à fait pause…. Nous sommes tous là, bouche grande ouverte, immobiles sauf 3 paires de yeux qui analysent la scène et les dégâts sans un mot….
Il va de soi que je contrôlais mon expression faciale pour ne pas mettre mon client plus mal à l’aise qu’il l’était mais voilà que Mme me dit « Je vais vous prêter une robe de chambre et pendant que vous allez prendre plus d’une heure à refaire les documents et à continuer la rencontre, j’aurai le temps de laver et sécher votre robe » …. Là mon expression a changé ! Quoi que je trouvais cela très avenant de sa part, j’imaginais mal la banquière en robe de chambre devant son client ! « Je suis tellement proche de mes clients que j’ai même pas pris le soins de m’habiller ce matin, je suis venue en robe de chambre » !!!!
Finalement, au bout d’un rouleau d’essuie-tout, nous avons réussis à tout éponger, récupérer le récupérable et reprendre là où nous en étions …. Ou presque … l’odeur du café latté ne venait plus de ma tasse mai s de ma robe… l’odeur était sous mon nez tel un parfum dont tu abuse un matin.
Ce que nous n’avions pas réalisé, c’est nous venions de faire tout un branle-bas de combat dans la maison et avions réveillé le paternelle qui était en visite chez mes clients. Voilà que ce gentil Monsieur de 80 ans arrive dans la cuisine, sans avoir pris le temps de se regarder dans la glace… les cheveux en brosse, la robe de chambre mal attachée de sorte que le côté droite était à la cheville et le côté gauche au-dessus du genou et que dire de l’encolure que trop évasive sur un thorax couvert de poils blancs…..
Ma clientèle quelque peu gênée de la tenue de son père me regarde et me dit « Vous voyez, il n’y aurait pas eu de gêne à être en robe de chambre pour votre rencontre » !